Le 27 décembre 2016 cela fera 07 mois. 07 mois, juste avant 2017, année de mes 49 ans et sans doute d’un nouveau cycle.
Nous voilà encore à une échéance et pas la moindre. Noël, c’est la célébration de la vie, la rencontre des familles qui nous ramène à la conscience d’un vide encore plus palpable. Il existe un décalage profond entre ce que l’on ressent et la société qui fête Noël dans la joie et un plaisir souvent associé à la consommation.
Ma peine et ma douleur se sont sans doute aggravées. Eva, la femme de ma vie, est présente dans chacune de mes pensées et me manque de manière inexprimable. Hier, j’ai ressenti jusqu’au sentiment de panique. La spiritualité qui semble s’ouvrir à moi n’est pas non plus aisée.
Il était non souhaité et bien sûr tout aussi impossible qu’illusoire de simuler une ambiance festive mais il ne fallait surtout pas céder au gouffre de la morosité. Ne pas s’enfermer dans la peine. J’ai ainsi tenu à ce que tous les ingrédients de Noël soient présents : un beau sapin illuminé, une table de fête aux couleurs rouges et scintillantes de Noël, une magnifique crèche réalisée en mousse naturelle par Victoria comme lui a appris sa maman. C’est, bien sûr, « Ce qu’Eva aurait voulu ». Tous ensembles nous arriveront toujours à grappiller des moments d’apaisements et de sourires.
Quand nous avons tous été réunis, devant une belle cheminée, j’ai souhaité faire une prière pour Eva, au-delà de toute pudeur qui s’exerce bien souvent en dehors des lieux de culte pour ceux qui pratiquent ou ponctuellement. Il n’y avait guère que dans « la p’tite maison dans la prairie » qu’on les voyait bénir le repas avant qu’ils nous émeuvent, avec notre consentement heureux, par des sentiments guimauves. Mais est-ce que cette naïveté d’antan n’était pas importante pour notre gestion du quotidien?
Ne pas passer à côté, évoquer ouvertement Eva,
notre manque, sa présence avec nous au-delà des photos, étaient essentiels. Je suis fier de mes enfants, fier de cette famille que nous avons constituée, cultivée dans toutes les épreuves, aimée au-dessus de nous-mêmes avec Eva. C’est mon plus beau cadeau de Noël. Ils étaient là, malgré leur désir de fuir ou de s’isoler. Damien était à Berlin mais lui-aussi serein et équilibré, en famille. Ils ont tous fait le bon choix. Ils ont grandi. La tristesse les aurait rattrapés malgré tout échappatoire et je me serai inquiété s’ils avaient mis leur vie en danger.
J’ai une forte pensée pour tout ceux qui ont sillonné ce parcours avant moi. J’ai une pensée pour Bordeaux et Paris. Tiffany on pense souvent à toi et on te souhaite un bon rétablissement. Les enfants, je vous aime. Je sais et, il faut, que la Vie reprenne le dessus. On aimerait tous rester dans l’insouciance de son enfance ou de ses plus intenses moments de bonheurs. C’est pourquoi il est important de préserver cette magie de Noël et de voir les générations futures continuer de s’en extasier, même au prix du plus beau mensonge. C’est la continuité de notre bonheur, un peu par procuration.
Je n’ai jamais trouvé les mots devant des détresses profondes. Je ne sais toujours pas. En revanche, je peux essayer de vous décrire mes ressentis, en tant que receveur, face au conventionnel. Quelques soient les formules de réconforts, dans les condoléances comme dans les vœux, que le ton soit compatissant ou pas, je perçois immédiatement la profondeur du vécu de celui qui les sert. Ainsi les sempiternels : « Elle n’est plus là mais vous avez encore vos enfants, il faudra du temps, joyeuses fêtes ! » peuvent provoquer un effet inverse en fonction du samaritain. C’est la même chose pour les situations de vie. Chacun en fait son analyse, porte un jugement parfois sévère sans prendre de recul sur ses propres imperfections. Que n’ai-je été moi-même bien trop souvent négligent.
Alors comment faire s’il n’y a pas de mots ?: Évoquer Eva et les souvenirs heureux. Lui rendre hommage par des gestes symboliques comme allumer une bougie. Lui adresser nos plus tendres pensées. Voilà ce qui m’apaise.
Apprendre au quotidien à vivre avec une souffrance intérieure. La maîtriser, l’apaiser. Même si cette souffrance me semble infime dès que je me penche sur la condition humaine à l’échelle de notre planète. Mes larmes montent en regardant les visages du monde dans « Human » associée à une musique en « Perse » dont je ne connais pas les paroles mais qui pourtant me « transpercent » (Fraternité à mes fidèles tunisiens). Beaucoup n’y verront qu’un état d’hypersensibilité, de dépression liée au deuil, moi j’y vois de l’Espoir. Il m’a été « conseillé » de ne plus exposer mon intimité car cela pouvait choquer certaines personnes. J’espère bien. Si l’évocation de mon Amour choque, perturbe (Plus que les informations quotidiennes à la télé?), dérange, jalouse, c’est peut-être qu’il touche des points sensibles, quels qu’ils soient, et je continue aussi mon sillon pour qui y trouve un réconfort.
«Ceux qui t’aime demandent de tes nouvelles et se soucient vraiment de la réponse».
«Lorsqu’un ami traverse une tempête, une présence silencieuse est plus puissante qu’un million de mots vides».
« Ne conseille pas à un ami de passer à autre chose. Aide-le à passer au travers».
«Seuls les vrais amis peuvent entrevoir la douleur derrière un sourire et peuvent t’entendre lorsque tu es silencieux».
«Un ami, c’est une personne qui sait tout de toi et qui t’aime malgré tout».
Le silence, donc, en allié, mais pas n’importe quel silence.
J’évoque les amis (J’y associe mes très proches que j’ai eu au téléphone ou très régulièrement) mais je suis aussi particulièrement touché et ému en ce matin de Noël par la poignée de personnes, que je ne connais pas ou peu, mais qui ont une pensée émue pour nous en mémoire d’Eva et qui me rappelle combien elle était formidable.
Vous revoir Annick, Alain, et découvrir Sophie a été un cadeau. Merci. Je me répète souvent : « On ne voit bien qu’avec le cœur ».
Merci également à mes Amis «Facebooker » qui malgré une activité dense, parfois de hautes responsabilités, continuent à se préoccuper du monde et à partager ses merveilles, toujours dans l’humour. C’est un baume au cœur.
Merci pour vos gestes d’attention. Certaines oreillettes fonctionnent aussi bien que des hosties! 🙂
Évoquer Eva me fait du bien, vous donner ma version, moi qui ait touché son âme et qui a été submergé, subjugué par la sienne. Si vous me lisez encore, n’y voyez qu’un partage de mon chemin, en toute humilité, de mes lectures qui peuvent vous faire méditer avec le seul Espoir de vous apporter du bonheur et une intensité de Vie. La séparation physique définitive apporte une lucidité implacable sur ce qui n’est plus. Écrire et publier sur le site requièrent du temps, jamais suffisant, mais c’est mon besoin incompressible d’essayer de transmettre à ceux qui peuvent l’entendre de ne pas laisser s’échapper l’Essentiel avant d’en avoir pris conscience.
«Si tu veux te sentir riche, tu n’as qu’à compter les choses de ta vie que l’argent ne peut acheter».
Comme chaque mois, je vous livre ci-après des extraits, fruits d’une recherche d’une après-midi sur Internet. Avec toujours cette volonté de partager et d’illustrer mes sentiments. La pertinence de ce que je découvre en aussi peu de temps me laisse toujours pantois.
Meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Je vous souhaite la santé et autant de bonheurs que j’ai pu connaître avec Eva et mes enfants (finalement un retour d’expériences sur tous les vœux qui m’ont été formulés au fil des ans. Ça marche ?!… 🙂
Que reste-t-il de notre amour ?
« La disparition de celui ou celle que nous aimons nous confronte à deux deuils : celui de la personne qui est partie et celui de la paire que nous formions. « Dans le couple, explique le psychiatre Christophe Fauré, il y a moi, il y a toi et il y a cette tierce entité, qui est nous. Tout le travail de l’amour est justement, au quotidien, de renforcer cette identité du “nous”, de la faire exister, de la faire durer. La mort de l’autre vient y mettre une fin définitive. C’est pourquoi, avec la mort de l’être aimé meurt une partie de notre identité. » Le seul être qui ait été le dépositaire de notre histoire d’amour – sa magie, son roman fondateur, ses rituels – n’est plus. Il n’y a plus ni témoin, ni écho de cette intimité disparue. Avec la mort de l’autre, nous perdons notre passé, notre présent et notre futur. Et nous nous retrouvons avec, au fond du cœur, ce stock d’amour que l’on pensait inépuisable et qui ne sert plus à rien.
Sans compter la douleur physique, semblable à celle du manque. « A l’intérieur, témoigne la journaliste Corine Goldberger, on se sent comme un champ de ruines. Sans oublier le corps qui vit une souffrance propre. Ce corps que, justement, plus personne ne regarde avec amour, plus personne ne désire. C’est une terrible blessure narcissique. »
« Perdre son conjoint, ce n’est pas faire face à un deuil mais à une multitude : toutes ces « premières fois » sans l’autre sont autant de piqûres acides qui ne cessent d’agacer notre blessure. »
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Extraits d’écrivains évoquant la perte de leur conjoint
« Après plusieurs années, j’ai commencé à admettre que le passé était le passé, qu’il était beau, unique et qu’il ne reviendrait jamais. A partir de là, j’ai ouvert les bras au chagrin et décidé que je vivrais avec lui jusqu’à mon dernier souffle. Tant pis si les jours sont plus lourds – cela donne son vrai prix à la légèreté et l’humour – tant pis si mon rire se dessine sur un visage mélancolique, j’ai consenti non seulement au destin, mais au tragique et à l’inconfort du destin. »
« Qu’apprend-on de la mort d’un être qu’on aime ? Rien sinon qu’il faut se hâter de dire qu’on les aime à ceux qui sont vivants. Aujourd’hui, ma joie de vivre est revenue. Différence ? Elle n’est plus inconsciente mais réfléchie. J’ai pressé le malheur jusqu’à en extraire un jus inattendu : l’optimisme, un optimisme lucide, partant d’un diagnostic dur, sans ignorance du mal, sans illusions sur ce qui est passé ou sur ce qui nous attend. L’optimisme volontaire de celui qui, tant que ce sera possible, écartera les larmes par le sourire. »
« C’est illusoire de dire qu’on va “replonger” dans la souffrance de l’absence. Parce qu’elle est toujours là, parce qu’elle ne lâche jamais. On n’y replonge pas ; on apprend à y nager. »
« Le deuil du présent impose le deuil de ce qui a été et le renoncement à ce qui aurait pu être ».
«Sans qu’on puisse en saisir le sens, la vie continue. Elle poursuit cette mystérieuse et cruelle alchimie qui réunit les êtres pour, un jour, mieux les séparer (…). Envers et contre tout, elle accorde à chacun sa place et laisse ouverte sa promesse de joie et d’accomplissement…».
« Que reste-t-il de notre Amour ? L’Amour lui-même et la gratitude, comme une eau vive. L’envie de dire merci. »
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Dialogue entre l’enfant et l’Ange
– Pourquoi pleures-tu ? dit l’Ange.
– Parce que j’ai perdu une personne, dit l’enfant.
– Tu es triste parce qu’elle a quitté ta vie ? dit l’Ange.
– Oui. Maintenant je ne la verrai plus, dit l’enfant.
– C’est triste de ne plus voir quelqu’un ?
– Oui, parce qu’elle ne sera plus près de moi, parce que jamais plus elle ne m’écoutera, parce que jamais plus elle ne veillera sur moi.
– C’est donc triste juste par rapport à toi ?
– Oui, c’est triste par rapport à moi.
– Et elle, crois-tu qu’elle le soit…. triste ?
– Euh… non. Elle, elle souffrait trop. Son corps était trop malade. Maintenant, au moins, elle ne souffre plus. Elle est mieux là-haut.
– Pourquoi ce “au moins” ? Au moins quoi ? Au moins… par rapport à toi ?
– Oui. Elle, elle ne souffre plus. Moi, je souffre.
– Non, dit l’Ange. Toi, tu pleures sur toi-même.
– Pas vrai, dit l’enfant. Je pleure parce qu’elle va me manquer.
– Ah… ça me plaît d’entendre ça : “elle va te manquer”. Mais toi, crois-tu que tu vas lui manquer ?
– Oui, au début. Après, elle sera dans la joie. Elle va retrouver les parents et les amis qui étaient partis avant elle et elle m’oubliera.
– Quel chagrin !!! dit l’Ange. Tu pleures donc parce que tu as peur qu’elle t’oublie. Crois-tu qu’on peut oublier une personne comme toi ?
– Oui, si ailleurs c’est mieux.
– Est-ce que l’Amour qu’on porte à quelqu’un peut s’oublier ?
– Non, répond l’enfant.
– Est-ce que l’Amour que quelqu’un nous a donné peut s’oublier ?
– Non, répond l’enfant ?
– Tu l’aimais, toi, cette personne ?
– Oui, plus que tout.
– Elle t’aimait, tu crois ?
– Oui, mais des fois je me dis que si elle m’avait vraiment aimé, elle ne m’aurait jamais quitté, elle aurait lutté plus fort.
– Toi toi toi…. Tu ramènes tout à ta petite personne, dis-moi ?
– Non…. Ce n’est pas vrai.
– Alors dis-moi….. Que crois-tu que c’est “la mort” ?
– La mort c’est quand on quitte son corps et qu’on retourne au Ciel.
– Pourquoi quitte-t-on son corps ?
– Parce qu’il est trop fatigué ou trop malade ou parce qu’on a eu un accident…
– Qu’est-ce qui retourne au Ciel alors ?
– L’Esprit. C’est l’Esprit qui retourne au Ciel. Le corps, lui, il reste sur Terre dans une tombe.
– Donc, l’Esprit peut vivre sans le corps. Peut-être que le corps ce serait un peu comme un vêtement qui le recouvrirait pour lui permettre d’évoluer sur la Terre. Hum !!! Tu crois que c’est ça ?
– Oui, c’est ça.
– Donc, l’Esprit, ce serait un peu comme tout l’Amour et les sentiments que cette personne a partagé avec toi, et le corps ce serait un peu comme le vêtement qu’elle aurait voulu ou dû porter à ce moment-là, pour vivre à cette époque-là ?
– Oui.
– Si tu avais à choisir, préfèrerais-tu garder auprès de toi l’apparence du corps de cette personne ou préfèrerais-tu garder l’Esprit aimant qui vivait “dedans” ?
– Sans hésitation, c’est l’Esprit qui m’a aimé que je garde. C’est lui que j’aime.
– C’est sans hésitation ?
– Oui, sûr.
– Te sens-tu encore aussi triste maintenant ?
– Non, j’ai compris que je pleurais la fin d’une apparence près de moi et que l’Amour qui m’aimait, dans cette apparence, était plus important.
– Pourquoi c’est plus important ?
– Parce que l’Amour ne s’oublie jamais. Quand on reçoit de l’Amour, on ne l’oublie jamais. Quand on reçoit une parole gentille, un vrai sourire, on ne l’oublie jamais.
– C’est vrai …. Mais pour le fait qu’elle soit partie en te laissant seul (ou à peu près) sur le chemin…. ça te rend toujours aussi triste ?
– Non, je vais me débrouiller avec le corps que j’ai et l’Esprit que je suis. Je sais que tous nos bons moments sont en moi pour toujours, c’est comme une Force en moi maintenant.
– Vraiment ?
– Oui, vraiment. Bon…. Elle va me manquer quand même un peu. Ici, c’est pratique d’avoir un corps parce que l’Esprit ne se voit pas. Ca ferait trop bizarre de parler à quelqu’un d’invisible….
– Oui, dit l’Ange en rigolant.
– Et puis, je vais tous les jours lui envoyer des pensées d’Amour comme ça elle saura que je veux garder le contact.
– Et elle, tu crois qu’elle va t’envoyer des pensées d’Amour ?
– Oui, parce qu’elle m’a aimé et qu’elle m’aime pour toujours.
– Au fait, pourquoi pleurais-tu tout à l’heure ?
– Oh … c’est rien. J’avais oublié que si quelqu’un nous avait aimés un jour, il nous aimait pour toujours. Ce n’est pas la mort qui pourrait l’empêcher.
– Vrai de vrai, dit l’Ange. La mort c’est juste comme une porte qu’on passe pour entrer dans une autre “pièce” de la Vie. L’avantage par rapport à la “naissance” sur Terre, c’est que, de l’autre côté, c’est toujours pour vivre dans la joie. Enfin…. quelquefois, on y trouve les quelques affreux qui ont laissé beaucoup de méchancetés ou d’horreurs sur cette Terre mais, ne t’inquiète pas, des Anges hautement qualifiés et spéciaux, les bloquent dans un coin en attendant qu’ils acceptent de changer et de faire amende honorable. Au fait, la personne que tu ne pleures plus, elle était gentille, au moins ?
– Oh oui, très gentille. Je l’aimais trop.
– Je savais, dit l’Ange. Je voulais juste te le faire dire pour que tu en soies plus sûr encore. D’ailleurs….. Je crois bien entendre qu’elle t’envoie plein d’Amour et d’encouragement pour tout ce que tu es dans la vie. Tu crois que ça se peut ?
– Oui dit l’enfant. Plus rien ne nous séparera jamais. Tu peux lui dire comme j’ai été bête de tant pleurer et d’avoir cru que j’avais été abandonné. Tu peux lui dire que je suis heureux qu’elle ne souffre plus. Tu peux lui dire que je l’aime.
– Mais tu viens de le lui dire toi-même, dit, sereinement, l’Ange. Il te suffisait d’y penser très fort et la pensée a aussitôt rejoint le Cœur de celle à qui elle était destinée. C’est beau la Vie, non?
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Tu apprendras
Après quelque temps,
Tu apprendras la différence entre tendre la main et secourir une âme ;
Et tu apprendras que aimer ne signifie pas s’appuyer, et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité ;
Tu commenceras à apprendre que les baisers ne sont pas des contrats, ni des cadeaux, ni des promesses…
Tu commenceras à accepter tes échecs la tête haute, comme un adulte, et non avec la tristesse d’un enfant ;
Et tu apprendras à construire aujourd’hui tes chemins, parce que le terrain de demain est incertain, et ne garantit pas la réalisation des projets, et que le futur a l’habitude de ne pas tenir ses promesses.
Après un certain temps,
Tu apprendras que le soleil brûle si tu t’y exposes trop ;
Tu accepteras le fait que même les meilleurs peuvent te blesser parfois, et que tu auras à leur pardonner ;
Tu apprendras que parler peut alléger les douleurs de l’âme ;
Tu apprendras qu’il faut beaucoup d’années pour bâtir la confiance, et à peine quelques secondes pour la détruire, et que, toi aussi, tu pourrais faire des choses dont tu te repentiras le reste de ta vie ;
Tu apprendras que les vraies amitiés continuent à grandir malgré la séparation. Et que ce qui compte, ce n’est pas ce que tu possèdes, mais qui compte dans ta vie ;
Et que les bons amis sont la famille qu’il nous est permis de choisir ;
Tu apprendras que nous n’avons pas à changer d’amis, si nous acceptons que nos amis changent et évoluent ;
Tu expérimenteras que tu peux passer de bons moments avec ton meilleur ami en faisant n’importe quoi, ou en ne rien faisant, seulement pour le plaisir de jouir de sa compagnie ;
Tu découvriras que souvent nous prenons à la légère les personnes qui nous importent le plus ; et pour cela nous devons toujours dire à ces personnes que nous les aimons, car nous ne savons jamais si c’est la dernière fois que nous les voyons…
Tu apprendras que les circonstances, et l’ambiance qui nous entourent, ont une influence sur nous, mais que nous sommes les uniques responsables de ce que nous faisons ;
Tu commenceras à comprendre que nous ne devons pas nous comparer aux autres, sauf si nous désirons les imiter pour nous améliorer ;
Tu découvriras qu’il te faut beaucoup de temps pour être enfin la personne que tu désires être, et que le temps est court…
Tu apprendras que si tu ne contrôles pas tes actes, eux te contrôleront ;
Et qu’être souple ne signifie pas être mou ou ne pas avoir de personnalité : car peu importe à quel point une situation est délicate ou complexe, il y a toujours deux manières de l’aborder ;
Tu apprendras que les héros sont des personnes qui ont fait ce qu’il était nécessaire de faire, en assumant les conséquences ;
Tu apprendras que la patience requiert une longue pratique ;
Tu découvriras que parfois, la personne dont tu crois qu’elle te piétinera si tu tombes, est l’une des rares qui t’aidera à te relever ;
Mûrir dépend davantage de ce que t’apprennent tes expériences que des années que tu as vécues ;
Tu apprendras que tu tiens beaucoup plus de tes parents que tu veux bien le croire ;
Tu apprendras qu’il ne faut jamais dire à un enfant que ses rêves sont des bêtises, car peu de choses sont aussi humiliantes ; et ce serait une tragédie s’il te croyait, car cela lui enlèverait l’espérance!
Tu apprendras que, lorsque tu sens de la colère et de la rage en toi, tu en as le droit, mais cela ne te donne pas le droit d’être cruel ;
Tu découvriras que, simplement parce que telle personne ne t’aime pas comme tu le désires, cela ne signifie pas qu’elle ne t’aime pas autant qu’elle en est capable : car il y a des personnes qui nous aiment, mais qui ne savent pas comment nous le prouver…
Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même…
Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et parfois condamné…
Tu apprendras que, peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner ;
Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière. Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…
Alors, et alors seulement, tu sauras ce que tu peux réellement endurer ; que tu es fort, et que tu pourrais aller bien plus loin que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer !
C’est que réellement, la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !
Jorge Luis Borges. (Traduit de l’espagnol du texte Apprendiendo)
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La lettre…
Note du « publieur » sur Internet : « Voici une lettre tirée du livre « Ta vie après ma mort ». Elle est comme une lettre envoyée de l’au-delà à l’être cher. P.S: Lisez la lettre au féminin pour la perte d’un homme»
« Mon bel Amour,
Je me suis glissée dans ce livre pour venir te dire de ne pas lâcher, que je suis avec toi et très fière de toi! Je sais que tu aurais préféré un message plus direct et plus personnel, mais je t’en prie, reçois celui-ci juste pour toi, pour t’aider à continuer sans moi.
Tout au long de notre vie ensemble, tu m’as donné tout ce que tu avais. Tu m’as aimée plus que toi-même, tu t’es oublié pour moi, tu t’es privé pour moi, tu n’as vécu que pour moi. Et tu trouves encore le moyen de te demander si tu en as fait assez! Le moyen de te torturer à l’idée que tu aurais peut-être pu me sauver! Je t’en prie, ne sois pas si dur envers toi-même. Aime-toi autant que tu m’as aimée….Admire-toi autant que tu m’as admirée…et TA vie va commencer! On ne peut pas vivre la vie des autres ou pour les autres. La mort me l’a appris.
On arrive sur la Terre, seuls, sans bagages.
Léger et pur, on rentre « chez soi » par le passage de la mort.
Notre unique bagage, on le porte en notre cœur…C’est l’amour qu’on a semé et qui continue de grandir dans le cœur de ceux qui sont restés derrière nous. Nous récoltons de vie en vie ce que nous avons semé. C’est la Loi spirituelle du karma!
Nourris-toi de mon Amour pour toi et ne t’inquiète plus pour moi!
J’ai confiance en toi, en ta volonté de vivre et d’être heureux.
C’est le plus beau cadeau que tu peux m’offrir, cher amour.
Tu m’as toujours mise très haute sur un piédestal et plus encore depuis que je suis partie.
Pourtant, tu étais la force, la confiance et le courage derrière moi.
Tu es tellement plus grand que tu crois.
Je n’ai pas toujours su voir et apprécier tout ce que tu es! Je te demande pardon.
Je ne t’ai pas toujours fait confiance et je faisais souvent les choses à ta place.
Aujourd’hui tu te sens handicapé, impuissant et perdu devant Ta vie après ma mort!
Ce n’est pas par hasard si cette lettre se trouve entre tes mains ;
Tu peux choisir de ne pas y croire, mais tu ne feras que prendre un plus grand détour sur le chemin de ta guérison. Et si jamais tu choisis d’y croire et que tu veux t’engager dans cette voie de libération, je te demande de m’écrire à ton tour, simplement, pour me dire ce que tu comptes faire de ta vie! Simplement pour me faire tes adieux dans la paix et l’acceptation.
Je n’ai pas le pouvoir de venir te chercher, comme je n’ai pas le pouvoir de te rendre heureux, pas plus que je l’avais sur la Terre
. On n’est pas heureux aux dépens des autres, mon ange…On est heureux vraiment lorsqu’on est libre de toute attache!
Je t’ai aimé, pas toujours de la bonne façon, mais du mieux que j’ai pu!
Je t’aime aujourd’hui inconditionnellement! Et je t’aimerai pour l’éternité!
Nous ferons d’autres beaux voyages ensemble. Pourquoi se presser, nous sommes au cœur de l’éternité!
Je te bénis! ».
Dans le cœur et la Lumière d’Eva. Antoine.
HUMAN
Chers Antoine et Eva, nous voulions vs dire que nous pensions très fort a vs, rien ne sépare les amoureux, et malgré les tempêtes et les naufrages l’Amour vit et vibre ds votre cœur…..il est temporairement masqué par les larmes,le manque, la colère, le refus…mais l Amour est cette petite lueur, tt au fond de vs,qui ne s éteint jamais, tel un phare elle vs guide, et maintient ce fil invisible qui vs liait
Ns vs aimons
Avec tte notre affection. AM et G
Mon frère,
Nous avons combattu ensemble et élevé des édifices là où tout le monde nous prenait pour des fous.
De cette folie, de cette expérience que tu m’as offert et que nous avons partagées, un profond respect, un lien invisible vers toi c’est tissé.
Tu m’as accueilli dans ta maison, dans ta famille, tu t’es ouvert à moi découvrant tes doutes, tes peurs, tes frustrations mais également toute la palette des émotions positives. Nous avons partagé, vous m’avez offert votre temps…ce cadeau que l’on ne peut jamais rendre.
Dans les moments difficiles aujourd’hui, les souvenirs nourrissent la force de relever tous les défis. Dans les moments de solitude, perdu dans une culture différente, des mots froids dont la technique ne véhicule pas les émotions d’une langue natale je pense à toi. Je pense à vous.
La distance est une souffrance mais pas une défaite. Je ne sais pas quand et où nous nous retrouverons. Mais je vous porte dans mon coeur, dans ma tête…je poursuis des expériences pour mieux nourrir nos futurs échanges. Parfois j’imagine nos conversations et cela m’apaise puisque malgré tout, il ne suffit de pas grand chose pour se retrouver.
Toi, mon frère d’arme, je te souhaite de remplir ta vie de nombreuses belles expériences, car on ne sait jamais, tu pourrais avoir à les relater plus tard et/ou ailleurs. A tes enfants, petits enfants voire Eva. Toi et moi nous savons aussi qu’elle voulait mordre la vie à pleine dents et qu’elle pourrait gentillement te le reprocher si tu ne le faisais pas.
Sois heureux, vis, elle sera toujours en toi, avec toi. N’aies pas peur, elle te sourit. L’amour ne meurt pas, il se chérit comme une fleur. Et tu es un magnifique jardinier.
N’oublies pas de l’alimenter par de nouvelles expériences…notre porte est d’ailleurs toujours ouverte, quand tu le voudras!
Merci pour ce site, je vous vois danser… les photos sont belles, les mots touchants.
Je voudrais te prendre dans mes bras, enlever ta douleur de l’absence physique et t’offrir la paix intérieure. Comme vous le faites avec moi lorsque j’en ai besoin.
Merci à vous, à toi mon ami.
Gros bisous,
Daniel
Mon cher Daniel,
Ceux qui te liront comprendront combien tu as pu marquer et orienter mes choix de vie en m’insufflant des espoirs, de la force et de la confiance. Comme un papillon, je me suis parfois consumé à ton intelligence et, en autoprotection instinctive, je me suis, aussi, bien souvent envolé, évaporé, comme pour me préserver de nos hypersensibilités. Mais mon cœur et mon amitié t’ont toujours été acquis et ce lien invisible reste fidèle. Pour Eva, je sais que tu as compris, que tu as ressenti. On m’a enlevé ma moitié. Chaque jour, je prie, je souffre, je pleure, mais je remercie le Ciel de m’avoir accordé tant de bonheur avec une femme d’exception. Oui, en cohérence avec ma croyance et dans la fidélité d’Eva, je vais essayer de me relever et d’assumer ce destin, ce parcours sans Eva, qui m’oblige à redonner un sens à ma vie, à la vie. Il va me falloir du temps et il s’est allongé. A bientôt mon frère d’âme. Je t’aime. Antoine.