27 novembre 2016 – Mon A(n)ge

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Lettre à mon A(n)ge.

Nous nous sommes juré de nous aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare. C’était une erreur. Je ne crois plus à la mort. Nous voici liés pour l’Éternité (au risque que ce soit un peu long, surtout vers la fin !). Le 27 novembre 2016 est un jour particulier avec ce besoin incompressible d’écrire depuis quelques jours. Je ne sais pourtant où me portera l’écriture. Serai-je à la hauteur de ces auteurs, jusqu’à présent cités, pour partager mes peines et mon Espoir ? La souffrance étant une sinusoïde, malgré une sensibilité extrême contractant le thymus, je vais essayer d’exprimer des émotions avec mes maux.

Le problème c’est qu’ « il ne suffit pas d’avoir de l’esprit, il faut en avoir assez pour s’abstenir d’en avoir trop ». Je pressens bien souvent la lourdeur de ces mots légers. Pourtant ces oxymores qui s’imbriquent intuitivement dans mon esprit indomptable semblent dotés d’un rythme. Et quand le verbe chante, les enchaînements alimentent naturellement une intuition  qui délivre un message.

Ton expiration serait ainsi ma source d’inspiration.

Trouverai-je une profondeur dans mon abîme ?

 

Dans ces nuits d’insomnies, je relis tes plus belles lettres ;

Entre douceurs et pleurs, une expansion du corps, du cœur et de l’être ;

Oh, oui ! Je t’ai Aimée ma merveilleuse Eva ;

Je l’écris à tue-tête à qui veut bien le lire ;

Humour, tendresse, impatience et désir ;

Des écrits si précieux, gardiens de cet Amour spirituel et authentique ;

Malgré le séisme qui a emporté nos vies, malgré les répliques ;

Et je te remercie de m’avoir appris à aimer si fort ;

Jusqu’à m’oublier, jusqu’à toucher ta Mort ;

Je regrette parfois d’avoir tardé à être « sage » ;

Mais aussi, paradoxe, d’être resté si sage ;

J’aurais dû, à ce titre, t’écrire davantage ;

Ces phrases sont une missive, une réponse vers le Ciel ;

Un des post-it du quotidien qui nous ont rendu la Vie belle ;

Par des lettres d’Amour, tu aurais mérité que j’attise ta flamme ;

Tant ton cœur, tes paroles ont chaviré mon âme ;

Cet Amour qui exalte, qui rend beau chaque matin ;

Le Grand, le pur, si fort, celui qu’on imagine ;

Dès la petite enfance, celui qui prédestine ;

Et je remercie le Ciel d’avoir eu cet avant-goût du Divin.

 

Quand je n’étais pas bien, tu me disais que j’étais heureux mais que je ne le savais pas ;

Tu me ramenais à l’Essentiel et balayais tous les tracas ;

Tu m’enlacais avec tendresse, me serrais si fort dans tes bras ;

Heureusement, nous avons su nous dire, nous avons su prouver ;

Aujourd’hui, ma  douleur sourdine est devenue la jauge de cette intensité.

Par la force des choses, je dois faire sans toi, tu dois faire sans moi ;

Comment puis-je accepter cette rupture de contrat ?

La résignation existe-t-elle au Ciel ? Impose-t-on un sevrage contre une paire d’ailes ?

Réduit à mon humanité, je souffre d’avoir perdu ce lien privilégié ;

Je crains, par-dessus tout, de ne plus jamais le retrouver ;

J’entrevois bien l’Espoir dans l’intériorité mais comment être Amour quand on est déchiré ?

Je sais que les zones d’ombre ont toujours un caractère passager.

Et que rien ne saura résister à ta Luminosité ;

J’ai besoin que l’on me parle de toi, même si je suis le mieux placé,

Pour savoir que derrière chacun de tes choix, de tes actes, de tes pensées ;

Il y a toujours eu la volonté d’Aimer.

Je poursuis le chemin, j’expérimente, je me recentre, il me semble comprendre ;

Le pire serait de devoir un peu t’oublier pour mieux pouvoir t’entendre.

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Avant les grands froids, ta perruche bleue a retrouvé sa cage à la maison ;

Éprise de liberté, elle s’était envolée peu avant ton décès et malgré ta tristesse, il n’y eut pas de rancœur ;

Quel bonheur aujourd’hui, d’entendre les piaillements de cette nouvelle génération qui l’ont ramenée à la raison ;

Ces animaux qui matérialisaient ton absence sont devenus importants, sont un signe du cœur ;

Je siffle le matin et je suis avec toi. Je caresse, je leur parle, ils m’apprivoisent, me rendent plus tendre ;

La dépendance s’est sans doute inversée. Tu avais encore raison : les animaux ont beaucoup à nous apprendre.

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Les sentiments extrêmes s’intensifient mutuellement : L’expérience de la douleur donne du sens au bonheur.

La gémellité qui t’obnubilait serait-elle aussi celle de nos âmes ? Âmes sœurs ? Âmes jumelles ?

Dans ta nouvelle Vérité, grandie de tes antériorités, connais-tu l’Essentiel ?

Es-tu exonérée de cette dépendance ? Cette boule au ventre associée à ma survivance ?

L’apaisement complet fait-il partie du pack de connaissances ?

Quelle est la tonalité de ton Âme ? Te sens-tu homme ? Te sens-tu femme ?

Je souris et pense à tes attitudes masculines qui provoquaient ma sensibilité féminine ;

Qui affectionnaient ma peau imberbe, mon corps androgyne ;

Qui profitaient de mes mains prises par la cuisine pour me pincer les fesses derrière mon jean (« Djin »).

N’ai-je connu que la partie immergée de l’iceberg ?

Ai-je été un maillon de ton évolution sur Terre et d’ailleurs ?

Es-tu redevenue le fruit de tes vies antérieures ?

Libérée de la matérialité, l’Amour universel est-il seul en exergue ?

 

Perdu dans ma condition humaine, je m’inquiète pour nous deux d’éventuel(le)s partenaires ;

Une jalousie extra-terrestre dont je ne suis pas le plus fier ;

Même ton environnement peut être l’objet de mes tourments ;

Une crise de Foi(e) permanente qui m’opposerait aux Anges ?

Ces réflexions absurdes, ces délires qui dérangent, ces démons qui me mangent ;

Montrent toute l’importance de rester dans le cœur et de rester confiant.

Les bonheurs et plus encore les souffrances du passé ne doivent pas détruire mais rester les fondements d’un meilleur avenir.

Comment gérer notre fidélité que nous avions patiemment cultivée ?

Cette relation unique mise à mal par l’expérimentation de la séparation et de l’individualité ;

Le chemin vers l’Éveil implique-t-il que nous soyons éloignés ?

Avant un retour à la Source pour mieux apprécier l’Union sacrée ?

Je ne souhaite que ton bonheur et comprends donc qu’il faille m’occuper du mien ;

Nous aimerions-nous moins si ma Vie continuait demain ?

J’ai tout au moins compris après toutes ces années de partage ;

Que tu m’as confié les enfants en plus bel héritage.

 

Vais-je retrouver un goût de la Vie en faisant des pressions ?

Pied de nez au destin.

Comment oublier cette bière de printemps où j’ai déclaré ma flamme à tes cendres ?

Jeux de mots idiots pour apprivoiser ma souffrance en ce doux mois de novembre (Sweet november) ;

Il me reste du temps pour apaiser mes plaies sans autres concessions que de donner un nouveau sens à cette vie.

 

Si moi j’ai perdu tous mes repères. Six mois que tu as quitté cette Terre ;

Tu restes pourtant omniprésente dans mes pensées, dans ma chair ;

Complétant l’Amour hors catégorie et inconditionnel d’une mère ;

Nos enfants ont toujours été prioritaires mais je me sais pas loin derrière ;

En cette journée particulière, je compte sur toi pour embrasser mon père,

Pour retrouver nos proches, nos amis, notre beau-frère ;

Qu’ils sachent bien eux-aussi qu’on les enlace de nos pensées, de nos prières ;

Et qu’ils se réjouissent de cet Amour qui opère.

Ta photo me rassure, les doigts entrecroisés, le regard pur ;

Elle renvoie ta confiance, notre complicité, nos valeurs sûres ;

Je te sais toujours à un battement de cœur, je pressens tes murmures ;

Auréolé de ta présence, illuminé de l’intérieur ;

Et ton Esprit d’Amour qui m’enveloppe ne connaît rien de supérieur ;

Il sera aujourd’hui mon plus cadeau d’anniversaire, un accès direct à nos cœurs.

« Si c’était à refaire, je passerais par toi. Si c’était à refaire, tu passerais par là. Sur nos chemins d’hier, qui d’autre mieux que toi? Si c’était à refaire, tu serais toujours là. Tu serais toujours là. Même si j’ai tout à refaire, pour d’autres rêves devant moi, demain comme hier, ce sera avec toi… »   Je t’Aime Eva. IDEM ma chérie. ♥

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« Je ne vous souhaite pas n’importe quoi,
Je vous souhaite quelque chose de très rare,
Je vous souhaite du TEMPS pour rire et vous réjouir,
Je vous souhaite du TEMPS pour faire ce que vous voulez,
Et pour penser aussi aux autres ,
Je vous souhaite du TEMPS pour ne plus courir,
Du TEMPS pour être heureux,
Je vous souhaite du TEMPS et de la confiance en vous-mêmes,
Je vous souhaite du TEMPS et des surprises,
Je vous souhaite du TEMPS,
Et pas seulement pour regarder les heures passer,
Je vous souhaite du TEMPS pour toucher les étoiles,
Et du TEMPS pour grandir, pour mûrir,
Je vous souhaite du TEMPS pour espérer,
Et pour aimer sans plus jamais reporter,
Je vous souhaite du TEMPS pour vous retrouver,
Pour comprendre que chaque jour est un cadeau,
Je vous souhaite du TEMPS aussi pour pardonner,
Je vous souhaite du TEMPS pour VIVRE « .

Poème des Natifs Américains des tribus Dakota

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